For many parents of younger children in Canada, the last few months have been particularly challenging. Pharmacy shelves have been lacking significant supplies of children’s pain, cold, and flu management drugs, especially common drugs like children’s acetaminophen and ibuprofen. It’s a bizarre made-in-Canada problem that Health Canada confirmed could be an issue as far back as April. At the time, Health Canada worked with suppliers to double production, and then come August, they were still aware there would be shortages, with demand three to four times what it would be in a normal year. What’s all the more baffling is that the government did not prepare for the inevitable outcome when it was known that cold and flu season would be among the most challenging in years, and that even working with manufacturers to double production wasn’t going to be sufficient.
The supply of children’s acetaminophen and ibuprofen across the country has dwindled significantly, with shelves in pharmacies and grocery stores empty. It’s causing problems well beyond access, as hospitals across the country are seeing children being hit with a triple threat of viruses, from respiratory syncytial virus (RSV), COVID-19 and the flu, causing some children’s hospitals to operate at up to 200 percent capacity. With the lack of supply of children’s acetaminophen and ibuprofen, an already bad situation is becoming worse. A normal childhood fever that could be broken with generic, over-the-counter medication can’t be, forcing parents to take children to ERs, compounding the problem of overcrowded children’s hospitals even further.
The shortages in children’s acetaminophen and ibuprofen appears to be a uniquely Canadian problem. The U.S. has not seen issues keeping shelves stocked with children’s medication. Obviously supply chain issues are a part of the equation, as are the increases in RSV, cold and flu, and Covid cases in children that are driving higher than expected purchases of these drugs. In many instances, like in any other time of a shortage of a good, some people started stockpiling the medication, further compounding access problems. As a result, some parents are crossing the border to buy them, while others are purchasing them through online marketplaces like Amazon for exorbitant rates. There’s no easy solution when your children are ill. Parents will do what they can to ensure the health and wellbeing of their children, as they should.
Health Canada recently announced that three proposals to import more than one million bottles of foreign-sourced children’s pain and fever medication has been finalized, and that they could be hitting shelves and hospitals as early as this week, but there are warnings that the supply may not be enough. Justin Bates, the CEO of the Ontario Pharmacists Association, recently stated in a Toronto Star article that “based on the demand, and the fact that we’re seeing the spread and infection rates so high for RSV, colds, flu and COVID, that one million is not going to last long. That number is for the entire country.”
In the short term, it seems that importing additional supply is the only answer, but what is the solution to prevent situations like this from occurring in the future? One answer that may help resolve these issues is to have the government create a public drug manufacturer to supply the generic medications people need. We have limited drug manufacturing capacities in Canada, and ensuring we have the ability to create generics at home would alleviate situations where there is a run on certain medications that we need. Having our supply of necessary drugs be dependent on foreign markets weakens our ability to address crises like this when they happen. Ensuring that our capacity is kept public would keep prices low and guarantee that they could get to markets when necessary.
Another way we can address these issues in the future is to take the advice of Dr. Saad Ahmed, a physician and co-founder of Critical Drugs Coalition, who recently appeared at the House of Commons Health Committee meeting where the topic of drug shortages was being examined. He argued that Canada needs to develop a national critical medications list, and a stockpile of those same medicines to ensure enough supply is available in situations such as the one we currently find ourselves in.
These solutions won’t alleviate children’s acetaminophen and ibuprofen shortages immediately, but they just may be necessary if we are to ensure situations like these don’t become normalized.
Il n’aurait jamais dû y avoir de pénurie médicaments pour enfants
Pour de nombreux parents de jeunes enfants au Canada, les derniers mois ont été particulièrement difficiles. Les étagères des pharmacies manquent de médicaments pour enfants contre la douleur, le rhume et la grippe, en particulier de médicaments courants comme l’acétaminophène et l’ibuprofène pour enfants. C’est un étrange problème ici au Canada alors que Santé Canada confirme que la situation remonte aussi loin qu’au mois d’avril. À l’époque, Santé Canada avait collaboré avec les fournisseurs pour doubler la production, mais, en août, le Ministère savait déjà qu’il y aurait des pénuries, la demande étant de trois à quatre fois supérieure à celle d’une année normale. Le plus déconcertant, c’est que le gouvernement ne s’est pas préparé à cette pénurie annoncée, même s’il savait que la saison des rhumes et de la grippe serait parmi les plus fortes à frapper le pays depuis des années et qu’il ne lui suffirait pas de collaborer avec les fabricants pour doubler la production.
Les stocks d’acétaminophène et d’ibuprofène pour enfants ont considérablement réduit partout au pays, et on n’en trouve plus dans les rayons des pharmacies et des épiceries. Les problèmes que cette situation entraîne vont bien au-delà de l’accès aux médicaments. En effet, les hôpitaux du pays voient des enfants qui sont frappés par une triple menace : le virus respiratoire syncytial (VRS), le virus de la COVID-19 et la grippe, et certains hôpitaux pour enfants doivent fonctionner à 200 % de leur capacité. La pénurie d’acétaminophène et d’ibuprofène pour enfants vient empirer une situation déjà très difficile. Comme les parents ne peuvent plus donner à leurs enfants des médicaments génériques, en vente libre, pour combattre une fièvre infantile courante, ils les emmènent aux urgences, aggravant encore le problème d’engorgement des hôpitaux pour enfants.
La pénurie d’acétaminophène et d’ibuprofène pour enfants semble être un problème bien canadien. Les États-Unis n’ont pas eu de difficulté à garder les tablettes garnies de médicaments pour enfants. Il est évident que des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement font partie de l’équation, tout comme l’augmentation des cas de VRS, de rhume, de grippe et de COVID chez les enfants, qui entraînent une plus grande consommation de ces médicaments que prévu. De plus, comme c’est le cas dans n’importe quelle période de pénurie, des gens ont commencé à faire des réserves de ces médicaments, aggravant encore davantage le problème. Par conséquent, certains parents traversent la frontière pour s’en procurer, tandis que d’autres en achètent auprès de marchands en ligne comme Amazon, à des prix exorbitants. Il n’y a pas de solution simple quand les enfants sont malades. Les parents font ce qu’ils peuvent pour assurer la santé et le bien-être de leurs enfants, et c’est normal.
Santé Canada a annoncé récemment la conclusion de trois propositions visant à importer plus d’un million de flacons d’analgésiques et d’antipyrétiques pour enfants provenant de l’étranger et que ces médicaments pourraient arriver sur les étagères et dans les hôpitaux dès cette semaine, mais on craint que cela ne soit pas suffisant. Justin Bates, président-directeur général de l’Association des pharmaciens de l’Ontario, a déclaré dans un récent article du Toronto Star que, compte tenu de la demande, et du fait que nous assistons à un taux d’infection tellement élevé et à une si grande propagation du VRS, du rhume, de la grippe et de la COVID, un million de flacons, cela ne va pas durer longtemps, surtout que c’est pour l’ensemble du pays.
À court terme, il semble que l’importation d’un stock supplémentaire soit la seule chose à faire, mais que peut-on faire pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise? Une solution qui pourrait aider à résoudre ce genre de problème serait que le gouvernement crée une société publique dont la mission serait de fabriquer et de fournir les médicaments génériques dont les gens ont besoin. Nous avons peu de ressources consacrées à la fabrication de médicaments au Canada. En nous dotant de la capacité de produire des médicaments génériques chez nous, nous pourrions atténuer la situation en cas de pénurie de certains médicaments. Le fait que notre approvisionnement en médicaments dépende des fabricants étrangers nuit à notre capacité à faire face à des crises comme celle-ci. Avec un fournisseur public, nous pourrions maintenir les médicaments à un prix peu élevé et garantir qu’ils sont disponibles en cas de besoin.
Une autre façon d’aborder ces questions à l’avenir est de suivre les conseils du Dr Saad Ahmed. Médecin et cofondateur de la Critical Drugs Coalition, le Dr Ahmed a récemment témoigné devant le Comité de la santé de la Chambre des communes, qui étudiait les pénuries de médicaments. Il a fait valoir que le Canada doit dresser une liste nationale des médicaments essentiels et se constituer une réserve de ces médicaments afin de garantir des stocks suffisants dans des situations comme celle que nous connaissons actuellement.
Ces solutions ne résoudront pas les pénuries d’acétaminophène et d’ibuprofène pour enfants dans l’immédiat, mais elles pourraient s’avérer nécessaires si nous voulons éviter que de telles situations ne deviennent monnaie courante.