Carol Hughes’ Column – Health Care Privatization Must Be Stopped

Canada’s treasured public health care system is feeling particularly strained right now. Hospitals are overcrowded, surgical wait lists are long, ERs have closed their doors due to wait times, and staffing levels aren’t keeping up with the necessary demand, with Bernie Robinson, Interim President of the Ontario Nurses’ Association recently stating that in this province alone, we are 25,000 nurses short.

It’s vital that the Federal government stop dragging its feet when it comes to responding to Provincial and Territorial health care needs to ensure that publicly funded health care is able to handle the current strain. This is an issue that has been discussed consistently for over a year, when the Premiers from across Canada asked the Prime Minister, in no uncertain terms, to sit at the table with them to hammer out a new deal for health care delivery. While there is some positive indication that a new health care deal is in the works, concerns remain regarding the failure of the government to defend our public health system.

One of the most significant issues that has been coming off the back of the health care crisis our country is facing is the slow normalization of privatization of parts of our health care system in the name of “streamlining” services, predominantly from Conservative Premiers. Recently, Ontario Premier Doug Ford expanded the private delivery of public health care by funding private clinics to perform essential health services such as MRI and CT scans, colonoscopies, cataract surgeries, and hip and knee replacements; a move opposed by five major Ontario health care unions, including The Canadian Union of Public Employees, the Ontario Nurses’ Association, the Ontario Public Service Employees Union, Service Employees International Union Healthcare and Unifor. In Alberta, Premier Danielle Smith has floated the idea of a “health care spending account,” but details on this proposal are limited at the moment. Manitoba Premier Heather Stefanson, in their province’s November Speech from the Throne, advised they would be looking at using more private partnerships to deliver health care.

But these aren’t the only areas where health care services are being threatened by privatization. Maple, an Ontario-based company funded in part by Loblaws, offers people the opportunity to visit virtually with a general practitioner – for $69 per visit, or for a $30 monthly user fee. Usually, a company cannot charge for health services offered under OHIP or other provincial health insurance, as this would be a direct contravention of the Canada Health Act. However, they get around this by connecting clients with a GP or nurse practitioner outside of their home province, which is not covered by provincial insurance, and therefore, is not technically in contravention of the Canada Health Act. Health Canada has expressed “concern” about Maple, but they are technically acting within the law. It’s a slow push towards two-tiered health care when we allow companies like these to charge for access to essential health care services.

As discussions about additional health care funding between the federal government and provincial counterparts continue, we should expect to see some form of deal on this front in the coming months that will give our ailing health care system an injection of much-needed funding. But any deal should come with the clear caveat that privatization of health services be considered a non-starter. For-profit clinics will cannibalize public health nurses and other staff who keep our system running on the front line but are too often not compensated appropriately for the work they do.

The federal government needs to ensure they are meeting their end of their health care obligations under the Canada Health Act, and this includes appropriate, stable funding to the provinces. But what cannot be allowed to happen is leaving the door open to the privatization of health services that push us further towards the Americanized pay-for-access system that too often straddles people with impossible debt loads to pay for health services they need. The funding needs to be there, but there also needs to be strings attached to ensure public health care is not slowly dismantled. 

 

 

Il faut cesser la privatisation des soins de santé

À l’heure actuelle, le précieux système public de soins de santé du Canada est particulièrement tendu. Les hôpitaux sont surchargés, les listes d’attente pour les opérations sont longues, certaines salles d’urgence ont fermé leurs portes en raison des temps d’attente et les niveaux de dotation nécessaires ne correspondent pas à la demande. Bernie Robinson, le président par intérim de l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario, a récemment déclaré qu’il manque 25 000 infirmières et infirmiers dans cette province seulement.

Le gouvernement fédéral doit absolument cesser de traîner les pieds lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins des provinces et des territoires en matière de soins de santé pour s’assurer que les soins de santé financés par l’État sont en mesure de composer avec la pression actuelle. Cette problématique a suscité des discussions constantes depuis plus d’un an, lorsque les premiers ministres des provinces et territoires ont demandé au premier ministre du Canada, en termes clairs, de s’asseoir avec eux pour conclure une nouvelle entente sur la prestation des soins de santé. Bien qu’il y ait une indication positive qu’une nouvelle entente sur les soins de santé est en cours d’élaboration, des préoccupations subsistent quant à l’incapacité du gouvernement à défendre notre système de santé publique.

L’un des problèmes les plus importants en lien avec la crise des soins de santé à laquelle notre pays est confronté est la normalisation lente de la privatisation de certaines parties de notre système de santé au nom de la « rationalisation » des services, principalement de la part des premiers ministres conservateurs. Récemment, le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a élargi la prestation privée de soins de santé publics en finançant des cliniques privées pour qu’elles offrent des services de santé essentiels comme les IRM et les tomodensitogrammes, les coloscopies, les opérations de la cataracte et les arthroplasties de la hanche et du genou. Cette mesure est contestée par cinq grands syndicats de la santé de l’Ontario : le Syndicat canadien de la fonction publique, l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario, le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario, le Service Employees International Union Healthcare et Unifor. En Alberta, la première ministre, Danielle Smith, a évoqué la possibilité d’un « compte de dépenses en soins de santé », mais les détails de cette proposition sont pour le moment limités. Dans son discours du Trône de novembre, la première ministre du Manitoba, Heather Stefanson, a indiqué qu’elle envisagerait d’utiliser davantage de partenariats privés pour offrir des soins de santé.

Pourtant, ce ne sont pas les seuls domaines où les services de santé sont menacés par la privatisation. Maple, une entreprise ontarienne financée en partie par Loblaws, offre aux gens la possibilité de consulter virtuellement un omnipraticien pour 69 $ par visite, ou des frais d’utilisation mensuels de 30 $. Habituellement, une entreprise ne peut pas facturer des services de santé offerts en vertu de l’Assurance-santé de l’Ontario ou d’une autre assurance maladie provinciale, car cela contreviendrait directement à la Loi canadienne sur la santé. Toutefois, certaines entreprises contournent cette situation en mettant les clients en contact avec des omnipraticiens ou des infirmiers praticiens à l’extérieur de leur province de résidence, une situation qui n’est pas couverte par l’assurance provinciale et qui, par conséquent, ne contrevient pas techniquement à la Loi canadienne sur la santé. Santé Canada s’est dit « préoccupé » par Maple, mais l’entreprise respecte techniquement la loi. Lorsque nous permettons à des entreprises comme celles-ci de facturer l’accès aux services de soins de santé essentiels, nous encourageons la lente progression vers un système de soins de santé à deux niveaux.

Alors que les discussions sur le financement supplémentaire des soins de santé entre le gouvernement fédéral et ses homologues provinciaux se poursuivent, nous devrions nous attendre à voir une forme d’accord sur ce sujet au cours des prochains mois qui donnera à notre système de soins de santé en difficulté une injection de fonds dont il a grandement besoin. Cependant, tout accord devrait contenir une mise en garde claire contre la privatisation des services de santé, qui devrait être inacceptable. Les cliniques à but lucratif cannibalisent les infirmières et infirmiers de la santé publique et les autres membres du personnel qui travaillent en première ligne, mais qui ne sont trop souvent pas rémunérés adéquatement pour leur travail.

Le gouvernement fédéral doit s’assurer qu’il respecte ses obligations en matière de soins de santé en vertu de la Loi canadienne sur la santé, ce qui comprend un financement approprié et stable aux provinces. Il ne faut pas laisser la porte ouverte à la privatisation des services de santé qui nous pousse plus loin vers le système américanisé payant qui encombre trop souvent la population de dettes importantes pour payer les services de santé dont elle a besoin. Il faut du financement, mais il faut aussi qu’il y ait des critères afin d’assurer que les soins de santé publics ne soient pas démantelés à petit feu.

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