Carol Hughes’ Column – Time to Probe Grocery Store Chains for Excess Profits    

Inflation has been hitting people’s pocketbooks hard this year. The cost of nearly everything has gone up, to some degree, but nowhere is that price increase felt harder than the price of groceries.

Data collected by Statistics Canada recently shows that, for the end of August, inflation has cooled somewhat to seven percent for goods across the board. Seven percent is still an astronomical increase in the price of goods by any measure, but it is cooling from the highs hit earlier this year on most items. There are a number of factors to consider, but supply chain issues have been smoothing out and the cost of gas has stabilized (falling 9.6 percent in August). What has not stabilized compared to other goods, however, has been the cost of food, which has increased by a staggering 10.8 percent year over year, the fastest increase in food costs since 1981.

Obviously, 10.8 percent is the baseline. Some food items have increased in price less than the 10.8 percent, such as meat, which has increased by 6.5 percent, dairy products by 7 percent, and fish and seafood by 8.7 percent year-over-year, but some other items have grown in cost even more. Fresh fruit has increased by 13.2 percent; coffee and tea costs 13.5 percent more; bakery products have risen by 15.4 percent; condiments, spices, and vinegars have increased by 17.2 percent; and, most astonishingly, edible fats and oils, such as olive or canola oil, have become a whopping 27.7 percent more expensive.

Those prices are difficult for anyone to swallow, and while we may see some stabilizing of costs in the coming months, it still amounts to a significant increase to the amount food cuts out of a family budget. In fact, according to Statistics Canada “as a result of rising prices, 20% of Canadians reported that their households are very (7%) or somewhat (13%) likely to obtain food or meals from community organizations, such as food banks, community centres, faith-based organizations, school programs or community gardens, over the next six months.” This is clearly concerning.

So where are these cost increases coming from? It’s a difficult question to answer, but there are a number of factors. Increases in fuel costs across the globe have made transportation of goods, including food, more expensive. Supply chain disruptions have made it more difficult for producers to get their products to market. Labour shortages are affecting food costs as well, as Canada now has a structural shortage of workers as older Canadians start retiring at a higher rate than younger Canadians entering the workforce. In addition, there are not enough workers to fill vacancies while the unemployment rate is near historic lows at 5.4 percent.

However, one relationship to the increasing costs of food has not been examined to the extent that may be necessary: corporate profiteering. The largest grocery chains, Loblaws, Metro, and Empire (who own Sobeys and FreshCo) have raked in record profits this year on the back of inflation, but we have little data to ascertain how much this may play a factor into grocery prices. That’s why a motion was put forward at committee by the NDP which asks to examine profit-driven inflation by large grocery chains.

These are companies that have each reported record profits. Last quarter, Loblaws reported $387 million in profits, $12 million more than the same quarter last year. Metro posted profits of $275 million, $22.6 million higher than the previous year’s quarter. All totalled, corporate grocery chain profits hit $3.5 billion.

It’s important that we get a sense as to whether these chains have played any form of active role in increasing the costs of food for Canadians. It would certainly not be the first time that grocery chains have affected food costs, as some may remember Loblaws admitted to price-fixing the cost of bread in 2018, causing the price of bread to rise close to 100 percent between 2001 and 2015.

Clearly the cost of groceries aren’t smoothing out as quickly as other goods affected by global inflation. We need to know every reason why if we are to get food prices back to reasonable levels.


Il est temps de vérifier si les chaînes d’épiceries font des profits excessifs

Cette année, l’inflation a durement touché le portefeuille des gens. Le coût de presque tout a augmenté, dans une certaine mesure, mais nulle part ailleurs cette augmentation de prix n’a été ressentie plus durement que dans le prix du panier d’épicerie.

Les données recueillies récemment par Statistique Canada démontrent qu’à la fin du mois d’août, l’inflation avait quelque peu diminué, étant tombée à 7 % pour l’ensemble des biens. Sept pour cent, c’est tout de même une augmentation astronomique du prix des biens, à tous égards, mais c’est un ralentissement par rapport aux sommets atteints plus tôt cette année pour la plupart des articles. Il y a un certain nombre de facteurs à prendre en considération, mais les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement se sont atténués, et le coût de l’essence s’est stabilisé (baisse de 9,6 % en août). Ce qui ne s’est pas stabilisé par rapport aux autres biens, cependant, c’est le coût des denrées alimentaires, qui a augmenté de 10,8 % d’une année à l’autre, soit la hausse la plus rapide depuis 1981.

Évidemment, 10,8 %, c’est le point de référence. Alors que certains produits alimentaires ont connu une augmentation de prix inférieure à celle de 10,8 %, comme la viande, qui a augmenté de 6,5 %, les produits laitiers de 7 % et le poisson et les fruits de mer de 8,7 % d’une année sur l’autre, certains autres produits ont connu une augmentation de prix encore plus importante. Celui des fruits frais a augmenté de 13,2 %, le café et le thé coûtent 13,5 % de plus, le prix des produits de boulangerie‑pâtisserie a connu une hausse de 15,4 %, celui des condiments, des épices et des vinaigres s’est accru de 17,2 %, et, ce qui est plus étonnant encore, les graisses et les huiles comestibles, comme l’huile d’olive ou de canola, coûtent 27,7 % de plus.

Il est difficile pour quiconque d’accepter de tels prix, et, bien que nous puissions constater une certaine stabilisation des coûts au cours des prochains mois, il s’agit tout de même d’une augmentation importante du montant que la nourriture retranche du budget familial. En fait, selon Statistique Canada : « En raison de la hausse des prix, 20 % des Canadiens ont déclaré qu’il était très (7 %) ou plutôt (13 %) probable qu’ils doivent se procurer des aliments ou des repas auprès d’organismes communautaires, comme les banques alimentaires, les centres communautaires, les organismes religieux, les programmes scolaires ou les jardins communautaires, au cours des six prochains mois. » C’est clairement préoccupant.

D’où proviennent donc ces hausses de coûts? C’est une question à laquelle il est difficile de répondre; par conséquent, on doit tenir compte d’un certain nombre de facteurs. L’augmentation des coûts du carburant à l’échelle mondiale rend le prix du transport des marchandises, y compris les aliments, plus élevé. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement rendent plus difficile pour les producteurs l’acheminement de leurs produits vers le marché. Les pénuries de main‑d’œuvre ont également une incidence sur le coût des aliments, car le Canada connaît actuellement une pénurie structurelle de travailleurs, étant donné que les Canadiens âgés commencent à prendre leur retraite à un rythme plus rapide que les jeunes Canadiens arrivent sur le marché du travail. De plus, il n’y a pas assez de travailleurs pour pourvoir les postes vacants, alors que le taux de chômage est près de son taux historique le plus bas, soit 5,4 %.

Cependant, un lien avec l’augmentation du coût des aliments n’a pas été examiné dans la mesure où cela pourrait être nécessaire, à savoir le mercantilisme des entreprises. Les plus grandes chaînes d’épiceries, Loblaws, Metro et Empire (qui possèdent Sobeys et FreshCo), ont engrangé des bénéfices records cette année en raison de l’inflation, mais nous disposons de peu de données pour établir à quel point cela peut jouer un rôle dans les prix des produits d’épicerie. C’est la raison pour laquelle le Nouveau Parti démocratique a présenté au Comité une motion visant à examiner l’inflation axée sur les bénéfices par les grandes chaînes d’épiceries.

Ce sont des entreprises qui ont toutes déclaré des profits records. Au dernier trimestre, Loblaws a déclaré des bénéfices de 387 millions de dollars, soit 12 millions de dollars de plus que le même trimestre l’an dernier. Metro a affiché des bénéfices de 275 millions de dollars, soit 22,6 millions de dollars de plus que le même trimestre de l’exercice précédent. Au total, les bénéfices des grandes chaînes d’épiceries ont atteint 3,5 milliards de dollars.

Il est important que nous sachions si ces chaînes ont joué un rôle actif dans l’augmentation du coût des aliments pour les Canadiens. Ce ne serait certainement pas la première fois que les chaînes d’épiceries influent sur le coût des aliments. Certains se souviendront que Loblaws a admis avoir fixé le prix du pain en 2018, ce qui a fait grimper le prix du pain de près de 100 % entre 2001 et 2015.

De toute évidence, le coût des produits alimentaires ne s’atténue pas aussi rapidement que celui d’autres biens touchés par l’inflation mondiale. Nous devons en connaître toutes les raisons si nous voulons rétablir le prix des denrées alimentaires à des niveaux raisonnables.

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