September 30th marks Canada’s second National Day for Truth and Reconciliation. A day to honour, Indigenous, Inuit and Métis peoples who have suffered at the hands of Canada’s residential school system. It gives each of us an opportunity to learn about the tragic history of this Nations’ treatment of First Nations peoples, the generational trauma it has caused, and encourages us to continue to extend our hands in solidarity to ensure that we work towards healing that trauma. It also gives us an opportunity to reflect on the hard work ahead to complete the Truth and Reconciliation Commission’s 94 calls to action.
One thing people across Algoma-Manitoulin-Kapuskasing should be proud of is how deeply they have embraced the National Day for Truth and Reconciliation. First Nations communities across the riding held a variety of events, including the Sagamok Anishinawbek Young Warriors Youth Council hosted a round dance awareness event in peace, awareness and solidarity. In Kapuskasing an Education and Reconciliation weekend was organized by the Aboriginal People’s Alliance of Northern Ontario, featuring the lighting of a sacred fire, healing and sharing circles, and a tree acknowledgment and awareness walk. Blind River and Mississauga First Nation was host to the wonderful Honouring Truth and Reconciliation Pow Wow at W.C. Eaket Secondary School for all schools and the general public. Niigaaniin hosted the Kairos Blanket Exercise in Elliot Lake. It’s heartening to see how much people across Northern Ontario have been embracing the National Day for Truth and Reconciliation and to see waves of orange shirts everywhere you go.
As a nation, Canada still has an extensive amount of work to do to address the inequalities faced by Indigenous, Inuit and Métis peoples. It’s important that we continue to work to address the Truth and Reconciliation Commission’s 94 Calls to Action, and over the past few months, we’ve seen some positive movement on this front, but we’ve only just scratched the surface of this important work.
The papal apology (call 58) for the Catholic Church’s role in the residential school system was an important step towards reconciliation, but one that was a start, not an end, for the Catholic Church to address and make amends for their role.
Recently, with the passing of Queen Elizabeth II, and the ascension of King Charles III to the throne, there have been renewed calls to act on Call 45, the Royal Proclamation and Covenant of Reconciliation. Part of the Call involves the repudiation of “concepts used to justify European sovereignty over Indigenous lands and peoples such as the Doctrine of Discovery and terra nullius.” Conversations around eliminating the Doctrine of Discovery are vitally important to reconciliation, and in Assembly of First Nations National Chief RoseAnne Archibald’s own words in a recent Hill Times interview “The Doctrine of Discovery is why Canada and the Crown felt that they could come here and treat us as though we were not quite human beings; that they could steal our land and take it from us without any consequence, because that’s what the Doctrine of Discovery says.” Terra nullius implies that the land is empty, and therefore ready to be taken, but as Chief Archibald again notes: “the land was not empty. We were here. We have been here for thousands and thousands [of years], since time immemorial, and we will be here for as long as the rivers run, the sun shines, and the grass grows, as the saying goes.”
These are important steps towards reconciliation, but there’s still so much to do. According to Indigenous Services Canada, there’s still 32 remaining long-term drinking-water advisories on First Nations territory, with most still in Ontario. The government still needs to put forward a real plan for Missing and Murdered Indigenous Women and Girls, as it is not being addressed with the sense of urgency that the inquiry requires, three years after its release. It took 15 years for the First Nations Child and Family Caring Society and the Assembly of First Nations to complete negotiations with the government for financial compensation for children harmed by the country’s child welfare system. These are major issues that are required to achieve any sense of reconciliation, and to provide a sense of equality for Indigenous, Inuit, and Métis peoples across this land. While there’s conflicting statements from the government and from groups like the Yellowhead Institute as to how many of the Calls to Action have actually been completed, neither shows that we are even close to finalizing that work.
The National Day for Truth and Reconciliation should continue to act as a catalyst to help focus our efforts until that work is done.
Avançon ensemble pour la vérité et la réconciliation
Le 30 septembre sera la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada. Cette journée sert à honorer les peuples autochtones, inuits et métis qui ont souffert aux mains du système des pensionnats canadiens. Elle permet à chacun d’entre nous d’en apprendre davantage sur l’histoire tragique du traitement des peuples des Premières Nations par le Canada, sur le traumatisme générationnel causé par ce traitement, et nous encourage à continuer à tendre la main en signe de solidarité pour nous assurer de travailler à la guérison de ce traumatisme. Il s’agit également d’une occasion de réfléchir au travail difficile qui nous attend pour mener à bien les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation.
Les gens d’Algoma-Manitoulin-Kapuskasing peuvent être fiers de la façon dont ils ont adopté la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Les communautés des Premières Nations de la circonscription ont organisé divers événements; mentionnons notamment le conseil des jeunes guerriers de Sagamok Anishinawbek, qui a organisé une activité de sensibilisation à la danse ronde dans un esprit de paix, de sensibilisation et de solidarité. À Kapuskasing, une fin de semaine d’éducation et de réconciliation a été organisée par l’Aboriginal People’s Alliance of Northern Ontario. Au cours de la fin de semaine, un feu sacré a été allumé, des cercles de guérison et de partage ont eu lieu, ainsi qu’une marche de reconnaissance des arbres et de sensibilisation. La Première Nation de Blind River et de Mississauga a été l’hôte du merveilleux Pow Wow d’hommage à la vérité et à la réconciliation à l’école secondaire W.C. Eaket. Toutes les écoles et le grand public ont pu y participer. Niigaaniin a tenu l’exercice des couvertures dans le cadre du programme Kairos à Elliot Lake. Il est réconfortant de voir à quel point les gens du Nord de l’Ontario ont adopté la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et de voir des vagues de chandails orange partout.
En tant que nation, le Canada a encore beaucoup de travail à faire pour remédier aux inégalités auxquelles sont confrontés les peuples autochtones, inuits et métis. Il est important que nous continuions à travailler pour répondre aux 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation, et au cours des derniers mois, nous avons constaté un certain mouvement positif sur ce front. Cependant, nous n’avons fait qu’effleurer en surface l’important travail qui nous attend.
Les excuses présentées par le pape (appel 58) pour le rôle de l’Église catholique dans le système des pensionnats autochtones sont un pas important vers la réconciliation, mais il ne s’agit que d’un premier pas qui marque le début, et non la fin, du cheminement que l’Église catholique doit faire pour faire amende honorable concernant son rôle.
Récemment, avec le décès de la reine Elizabeth II et l’ascension du roi Charles III sur le trône, des appels renouvelés ont été lancés en faveur de l’appel 45, qui porte sur la Proclamation royale et le pacte de réconciliation. Une partie de cet appel prévoit la répudiation des « concepts utilisés pour justifier la souveraineté des peuples européens sur les territoires et les peuples autochtones, notamment la doctrine de la découverte et le principe de terra nullius (territoire n’appartenant à personne) ». Les conversations autour de l’élimination de la doctrine de la découverte sont d’une importance vitale pour la réconciliation, et selon les propres mots de la chef nationale de l’Assemblée des Premières Nations, RoseAnne Archibald, dans une entrevue qu’elle a accordée récemment au Hill Times : « La doctrine de la découverte est la raison pour laquelle le Canada et la Couronne ont estimé qu’ils pouvaient venir ici et nous traiter comme si nous n’étions pas des êtres humains à part entière; qu’ils pouvaient voler nos terres et nous les prendre sans aucune conséquence, parce que c’est ce que dit la doctrine de la découverte » [traduction]. Terra nullius suppose que la terre est vide, et donc prête à être prise, mais comme la chef Archibald le note à nouveau : « la terre n’était pas vide. Nous étions ici. Nous sommes ici depuis des milliers et des milliers [d’années], depuis des temps immémoriaux, et nous serons ici aussi longtemps que les rivières couleront, que le soleil brillera et que l’herbe poussera, comme le dit le proverbe. » [traduction]
Ce sont des étapes importantes vers la réconciliation, mais il reste encore beaucoup à faire. Selon Services aux Autochtones Canada, il y a encore 32 avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable sur des territoires des Premières Nations, la plupart en Ontario. Le gouvernement doit encore présenter un véritable plan pour les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, car ce problème n’est pas abordé avec le sentiment d’urgence qu’exige l’enquête, trois ans après la publication de son rapport. Il a fallu 15 ans à la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations, et à l’Assemblée des Premières Nations pour mener à bien les négociations avec le gouvernement en vue d’obtenir une compensation financière pour les enfants lésés par le système de protection de l’enfance du pays. Il s’agit de questions primordiales qui sont incontournables pour parvenir à un quelconque sentiment de réconciliation et pour donner un sentiment d’égalité aux peuples autochtones, inuits et métis de ce pays. Bien que le gouvernement et des groupes comme le Yellowhead Institute aient fait des déclarations contradictoires sur le nombre d’appels à l’action qui ont été réalisés, ni l’un ni l’autre ne montre que nous sommes près de la fin de ce travail.
La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation devrait continuer à servir de catalyseur pour aider à concentrer nos efforts jusqu’à ce que ce travail soit terminé.