Carol Hughes’ Column – Cabinet Shuffle Must Mean Changing Priorities, Not Just Changing Faces

At the end of July, the Prime Minister made some significant changes to his cabinet.  While cabinet shuffles are a fairly normal part of governing, this particular shuffle has felt a little different. It’s clear that there are several big files important to Canadians that need to be focused on, such as the cost of food and housing, climate change and the transition to a clean energy economy, as well as the challenges in health care. It’s obvious that these issues have not received the attention they have needed or deserved recently, and if this cabinet shuffle signals anything, it’s that the Prime Minister is finally realizing that his government must reset its agenda and address these key concerns with real action or risk the electoral consequences.

What’s often interesting in Cabinet shuffles are not the new faces being given Ministerial responsibility, but those who’ve lost it. Seven former Ministers are no longer in Cabinet, including Omar Alghabra, Joyce Murray, Helena Jaczek, Carolyn Bennett, Marco Mendicino, David Lametti, and Mona Fortier. While Murray, Jaczek, Bennett, and Alghabra have announced they will not be running for re-election, Fortier, the former President of the Treasury Board, Lametti, the former Minister of Justice and Attorney General, and Mendicino, the former Public Safety Minister, have been released from Cabinet without new portfolios.

While clearly these are difficult portfolios, there have been some problems in each that needed to be addressed sooner, or just handled better. Bail reform has been a big issue on the justice file, and proposed reforms have been slow to materialize. Fortier, as Treasury Board Minister, was responsible for negotiating on behalf of the government with public servants a few months back, which resulted in the largest public union strike in Canadian history.

However, the most obvious change to cabinet was in Public Safety, where several large, important files were clearly mishandled this year by former Minister Mendicino: from the inexplicable last-minute amendments to the government’s handgun bill, C-21, that were eventually repealed and justifiably frustrated hunters, farmers, and sport shooters; the mishandling of foreign interference allegations; and more recently, the refusal to negotiate fair contracts with First Nations Police Services. These were important matters that required a deft hand to navigate, and instead were fraught with ongoing controversies. This file is now being handled by Minister Dominic Leblanc, who has served in the House of Commons for over two decades, seemingly signaling the importance of the file, and the need for a steady hand to right the ship.

On a similar token, it does feel that the government is putting their experienced MPs in front of those files that clearly need the most care. Mark Holland, who has previously served as the Government House Leader, has now been placed in charge of Health. Sean Fraser, generally seen as a rising star in the House of Commons, is now the Minister of Housing, Infrastructure and Communities. Pablo Rodriguez, who has previously acted as Government Whip, House Leader, and Minister of Canadian Heritage, has taken over for Transport, which has been a contentious file in the past few years, particularly with regards to airline travel coming off the back of the pandemic.

There remains only eight Ministers who have retained their portfolios, including Finance Minister Chrystia Freeland, Environment Minister Steven Guilbeault, and Indigenous Services Minister Patty Hajdu.

It’s evident that the Prime Minister realized that his government needed a major reset on a number of key files. We are still in the midst of the worst forest fire season on record. While inflation has leveled out on most consumer items, two of the most important, food and housing, remain wildly high. Health care continues to be a challenge across the country, with consistent surgery backlogs and shuttering emergency rooms becoming all too normal. The government needs to give these issues the attention they deserve, however it remains to be seen if the new structure of Cabinet will help correct course and push these matters to the front of the table.  

 


Un remaniement ministériel n’apporte pas que de nouveaux visages, il doit aussi amener un nouvel ordre des priorités

À la fin de juillet, le premier ministre a apporté des changements considérables à son Cabinet. Bien qu’un remaniement ministériel soit un événement plutôt normal dans l’exercice de la gouvernance, le plus récent n’est pas tout à fait comme les autres. Nul doute que plusieurs dossiers cruciaux pour les Canadiens doivent revenir au haut de la liste des priorités, notamment le coût des aliments et du logement, la crise climatique et la transition vers une économie axée sur l’énergie propre, sans oublier les défis en matière de soins de santé. De toute évidence, ces enjeux n’ont récemment pas reçu toute l’attention qu’ils méritent ou qui est justifiée. Or, s’il y a une leçon à tirer du récent remaniement ministériel, c’est que le premier ministre a pris conscience que son gouvernement doit remettre de l’ordre dans son programme et s’attaquer à ces enjeux clés au moyen de mesures concrètes, sinon il pourrait en subir les conséquences aux prochaines élections.

Ce qui est le plus intéressant dans un remaniement ministériel, ce n’est pas de découvrir les nouveaux visages associés aux responsabilités ministérielles, mais de constater ceux que l’on ne verra plus. Cette fois-ci, sept anciens ministres ont été exclus du Cabinet, à savoir Omar Alghabra, Joyce Murray, Helena Jaczek, Carolyn Bennett, Marco Mendicino, David Lametti et Mona Fortier. Même si Mmes Murray, Jaczek et Bennett ainsi que M. Alghabra ont annoncé qu’ils ne se présenteront pas aux prochaines élections, d’autres ont complètement perdu toute responsabilité ministérielle comme Mme Fortier, l’ancienne présidente du Conseil du Trésor, M. Lametti, l’ancien ministre de la Justice et procureur général du Canada, et M. Mendicino, l’ancien ministre de la Sécurité publique.

Outre le fait que ces portefeuilles sont très complexes, chacun d’eux était touché par un certain nombre de problèmes qui auraient dû être réglés plus tôt, ou à tout le moins être mieux gérés. Au ministère de la Justice, la réforme des mises en liberté sous caution est un enjeu majeur et les modifications proposées tardent à être mises en œuvre. Du côté du Conseil du Trésor, Mme Fortier était responsable de négocier avec les représentants des fonctionnaires au nom du gouvernement, mais cela a mené il y a quelques mois à la grève la plus répandue au sein de la fonction publique de toute l’histoire du Canada.

Cependant, le changement le plus remarquable au Cabinet touche le ministère de la Sécurité publique, car plusieurs grands dossiers chauds ont été incontestablement mal gérés par l’ancien ministre Mendicino. Cela comprend les modifications inexplicables de dernière minute au projet de loi C‑21 du gouvernement sur les armes de poing qui, au final, ont été abrogées, soulevant sans surprise la frustration des chasseurs, des agriculteurs et des tireurs sportifs; la mauvaise gestion des allégations d’ingérence étrangère; et, plus récemment, le refus de négocier des contrats de travail équitables avec les corps policiers des Premières Nations. Ce sont toutes des questions primordiales qui nécessitaient une grande habileté de gestion, mais qui se retrouvent aujourd’hui entachées par des controverses. Ce sera maintenant au ministre Dominic Leblanc, qui occupe un siège à la Chambre des communes depuis plus de deux décennies, de faire valoir l’importance de ces dossiers et de faire preuve de la rigueur requise pour redresser le navire.

Dans un même ordre d’idée, tout porte à croire que ce sont les députés les plus expérimentés qui piloteront les dossiers ayant le plus besoin d’attention. En effet, Mark Holland, auparavant leader du gouvernement à la Chambre des communes, se retrouve à la barre de la Santé; Sean Fraser, considéré d’un point de vue général comme une étoile montante à la Chambre des communes, est maintenant le capitaine du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités; puis Pablo Rodriguez, précédemment whip en chef du gouvernement, leader du gouvernement à la Chambre des communes et ministre du Patrimoine, dirigera le ministère des Transports, avec l’épineux dossier des voyages aériens dans le contexte de la pandémie des dernières années.

Seulement huit ministres ont conservé leur portefeuille, notamment Chrystia Freeland, ministre des Finances, Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement, et Patty Hajdu, ministre des Services aux Autochtones.

Il est évident que le premier ministre a réalisé que son gouvernement devait orchestrer une profonde réinitialisation à l’égard de certains dossiers clés. Toutefois, reste à voir si le gouvernement sera capable de corriger le tir avec l’aide des nouveaux visages au sein du Cabinet.

Notre pays demeure aux prises avec la pire saison des feux de forêt à ce jour. Même si l’inflation semble se stabiliser pour la majorité des biens de consommation, elle reste excessivement élevée pour deux des choses les plus importantes : la nourriture et le logement. Les soins de santé sont problématiques d’un océan à l’autre, notamment parce que les listes d’attente pour les chirurgies continuent de s’allonger et que les fermetures des salles d’opération ne sont plus une exception. Le gouvernement doit accorder à ces enjeux toute l’attention qu’ils méritent, mais il revient maintenant aux nouveaux visages du Cabinet de démontrer où se situent ces dossiers dans leur ordre des priorités.   

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