Carol Hughes’ Column – Cuts to DND Budget Cannot Impact Service People

Government ministers have been tasked with finding $15 billion in government spending cuts as they attempt to reign in spending and look for ways to cut discretionary waste between 2023 and 2028. Budget 2023 laid out plans for the government to find that savings over this five-year period by cutting consulting fees, travel, and other discretionary professional services by 15 percent, and reducing departmental spending by three per cent.  Among those departments that are expected to substantially reduce their spending is the Department of National Defence (DND). While plans to cut wasteful spending are laudable, those cuts cannot come at the expense of service members and their families.

DND’s main estimates for the 2023-24 fiscal year shows a total budget of $26.5 billion. Top military brass, including General Wayne Eyre, the Chief of the Defence Staff, have voiced concerns about the cost-cutting exercise, saying at the House of Commons Defence Committee “There’s no way that you can take almost a billion dollars out of the defence budget and not have an impact. This is something that we’re wrestling with now.” While the Defence Minister has stated repeatedly that the cost-cutting exercise is not a budget cut (and in some ways, he may technically be correct, given anticipated increases in the department’s budget to $39.7 billion in 2026-27) there’s some serious concerns about how any cuts won’t result in impacts to service members.

We are clearly in the midst of an era where military preparedness is of vital concern. While Canada has not been at war since we withdrew from Afghanistan in 2014, global conflicts in Ukraine and now in Israel mean that we need to be adequately prepared for the future.

New measures have been put in place this year to military personnel’s housing allowances, also known as the Post Living Differential (PLD). The soldier’s housing formula has changed from being based on where they are posted to a salary-based allowance. This change would save the government an estimated $30 million per year, but the cost isn’t worth the pain it’s causing for our service men and women.

A recent memo to General Eyre from Chaplain General Guy Bélisle laid out the challenges that this change causes. It states “The past six months have been very difficult for many CAF members and their families as they struggle to find a way forward through the economic, social and cultural realities and changes that are confronting all Canadians in these uncertain times.” Additionally, the memo states: “The morale of members across the CAF was assessed by chaplains in this reporting period to be notably lower than during the last few reporting periods, due to several key factors and realities … changes to PLD, the increasing lack of affordable housing, the rising cost of living, and staff shortages all contributed to exacerbating the tensions and challenges being experienced by members and their families.”

While not the main source of cutbacks to DND, changes to the PLA system are clearly having a negative impact on the well-being of serving families. The Canadian Forces are already having a hard time recruiting people, with an estimated 10,000 vacant positions. Making it harder to get appropriate accommodations isn’t going to help recruiting efforts.

Part of the problem we now find ourselves in is due to poor long-term planning for military spending. The previous Conservative government tied our hands with the purchase of F-35s, a plane that comes with an exorbitant price tag and serious concerns about its ability to meet our military’s needs. While the Prime Minister had campaigned on scrapping the purchase in 2015, this year, his government committed to a $19 billion contract with Lockheed-Martin to purchase 88 F-35s. So while DND is being asked, like other departments, to make spending cuts, it’s unreasonable to think that other departments are being asked to cut while also having a $19 billion dollar earmark on the books.

The basic principle behind cutting administrative costs in government departments is fine. Clearly there’s some waste that can and should be cut. It’s hard to argue about the costs of travel for meetings when we’ve all gotten used to Zoom over the past several years. But cost-saving measures should never be placed on the backs of service members and their families.

Les coupes dans le budget du MDN ne doivent pas avoir une incidence sur les militaires

Les ministres du gouvernement ont été chargés de trouver 15 milliards de dollars de réduction des dépenses publiques pour tenter de maîtriser les dépenses et de trouver des moyens de réduire le gaspillage discrétionnaire entre 2023 et 2028. Le budget de 2023 prévoit que le gouvernement réalise ces économies au cours de cette période de cinq ans en réduisant de 15 % les honoraires des consultants, les déplacements et les autres services professionnels discrétionnaires, et en diminuant de 3 % les dépenses des ministères.  Parmi les ministères qui devraient réduire considérablement leurs dépenses figure le ministère de la Défense nationale (MDN). Si les plans de réduction des dépenses inutiles sont louables, ces réductions ne peuvent pas se faire au détriment des militaires et de leurs familles.

Le budget principal du MDN pour l’exercice 2023-2024 prévoit un budget total de 26,5 milliards de dollars. Des hauts gradés de l’armée, notamment le général Wayne Eyre, chef d’état-major de la défense, ont fait part de leurs inquiétudes concernant l’exercice de réduction des coûts. Ce dernier a d’ailleurs déclaré ceci au Comité permanent de la défense nationale de la Chambre des communes : « Il est impossible de réduire de près d’un milliard de dollars le budget de la Défense sans que cela ait des répercussions ». Bien que le ministre de la Défense ait déclaré à plusieurs reprises que l’exercice de réduction des coûts n’est pas une réduction budgétaire (et d’une certaine manière, il peut techniquement avoir raison, étant donné les augmentations prévues du budget du Ministère à 39,7 milliards de dollars en 2026-2027), on s’interroge sérieusement sur la possibilité que les réductions n’aient aucun impact sur les militaires.

Il est clair que nous vivons dans une époque où la préparation militaire est d’une importance vitale. Bien que le Canada n’ait pas été en guerre depuis son retrait de l’Afghanistan en 2014, les conflits mondiaux en Ukraine et maintenant en Israël signifient que nous devons être préparés de manière adéquate pour l’avenir.

De nouvelles mesures ont été mises en place cette année en ce qui concerne les indemnités de logement du personnel militaire, également connues sous le nom d’indemnité de vie chère (IVC). La formule de calcul de l’indemnité de logement du militaire n’est plus basée sur le lieu d’affectation, mais sur le salaire. Ce changement permettrait au gouvernement de générer des économies d’environ 30 millions de dollars par an, mais celles-ci ne valent pas les difficultés qu’elles causent à nos militaires.

Une note d’information récente de l’aumônier général Guy Bélisle, adressée au général Eyre, expose les problèmes que pose ce changement. On peut y lire que « les six derniers mois ont été très difficiles pour de nombreux membres des FAC et leurs familles qui s’efforcent de trouver un moyen d’aller de l’avant en dépit des réalités et des changements économiques, sociaux et culturels auxquels sont confrontés tous les Canadiens en cette période d’incertitude [traduction] ». La note précise également ce qui suit : « Le moral des membres des FAC a été évalué par les aumôniers au cours de la présente période de rapport comme étant considérablement plus bas qu’au cours des dernières périodes de rapport, en raison de plusieurs facteurs et réalités clés […] Les changements apportés à l’IVC, le manque croissant de logements abordables, l’augmentation du coût de la vie et les pénuries de personnel ont tous contribué à exacerber les tensions et les défis auxquels font face les membres et leurs familles [traduction] ».

Bien qu’ils ne soient pas la principale source de réduction des dépenses du MDN, les changements apportés au système d’IVC ont clairement un impact négatif sur le bien-être des familles des militaires. Les Forces canadiennes ont déjà du mal à recruter, puisqu’on estime à 10 000 le nombre de postes vacants. Rendre plus difficile l’obtention d’accommodements adéquats ne va pas contribuer aux efforts de recrutement.

Le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui est en partie dû à une mauvaise planification à long terme des dépenses militaires. Le précédent gouvernement conservateur nous a lié les mains avec l’achat de chasseurs F-35, des avions dont le prix est exorbitant et dont la capacité à répondre aux besoins de notre armée suscite de vives inquiétudes. Tandis que le premier ministre avait fait campagne sur l’abandon de cet achat en 2015, son gouvernement s’est engagé cette année à conclure un contrat de 19 milliards de dollars avec Lockheed-Martin pour l’achat de 88 avions F-35. Ainsi, alors que le MDN est invité, comme d’autres ministères, à réduire ses dépenses, il n’est pas raisonnable de penser que d’autres ministères sont invités à réduire leurs dépenses alors que le MDN dispose de 19 milliards de dollars en réserve.

Le principe de base de la réduction des coûts administratifs dans les administrations publiques est bon. Il est clair qu’il y a des gaspillages qui peuvent et doivent être réduits. Il est difficile de justifier des frais de déplacement pour les réunions alors que nous nous sommes tous habitués à utiliser Zoom au cours des dernières années. Néanmoins, les réductions de coûts ne devraient jamais se faire au détriment des militaires et de leurs familles.

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