Carol Hughes’ Column – Government Must Reject HSBC-RBC Merger

A year ago this month, RBC, Canada’s largest bank by market share, proposed taking over HSBCs Canadian customer base as the British-owned bank plans on exiting the Canadian market. While the proposed deal still has to go through a number of regulatory hurdles, if it is allowed to proceed, it will mean fewer banking options for Canadians and higher banking fees for customers at a time when people’s budgets are already stretched thin.

RBCs proposed $13.5-billion acquisition of HSBCs Canadian holdings would have a direct effect on their 780,000 customers. HSBC holds approximately two percent of all bank deposits and mortgages in the country, and allowing the largest bank in the nation to grow substantially will only diminish Canadian banking competition. While this government’s track record on refusing mergers and acquisitions between large corporations has not exactly been favorable to consumers (the Rogers-Shaw deal comes to mind), it’s clear that allowing this deal to proceed is not in the best interests of Canadians.

In fact, this proposed deal has been opposed by the House of Commons Finance Committee, who stated  “removing competition in the financial sector could raise banking fees for Canadians who already pay more for financial services due to an already uncompetitive financial sector.” Opposition MPs of all stripes have called on the Finance Minister to roundly reject the deal, as have civil society groups such as the Canadian Anti-Monopoly Project and environmental groups such as Environmental Defence.

The acquisition deal, despite all of the formal opposition, may still go through. The Competition Bureau has stated the deal is “not likely to result in a substantial lessening or prevention of competition under the Competition Act.” They did however also state that it would “result in a loss of rivalry between Canada’s largest and seventh largest banks,” and also contended that the financial services market is still very concentrated, with the majority of Canadians having services provided by the largest five Canadian banking institutions. The Competition Bureau also noted that “there are high barriers to entry and expansion in many of these markets” and that “conditions in certain markets may facilitate coordinated behaviour among firms.” Clearly, concentrating the market among a smaller and smaller group of banks isn’t going to help diversify banking services and make them more affordable.

In fact, the last time a deal of this size between banks was proposed was during the 1990s when RBC and the Bank of Montreal attempted to merge. That deal was refused by the Finance Minister at the time. The deal was opposed by the majority of Canadians, and the Competition Bureau also cited the diminished competition in banking that would ultimately guide the then Finance Minister’s hand. It would be great to say we are in a different position now, but the Canadian banking system is still overconcentrated in a small handful of major players.

The deal is now being reviewed by the Office of the Superintendent of Financial Institutions (OFSI), who will provide further guidance to the Finance Minister, who has the ultimate say on the deal. Clearly allowing Canada’s biggest bank to become even larger would not have a positive effect on Canadians, particularly as Canada’s six largest banks are already considered “too big to fail” by OFSI’s own standards.

Ultimately, much like the Rogers-Shaw deal, it’s hard to imagine who would benefit from allowing this merger to take place, aside from RBC executives themselves. It would give Canadians less choice in banking institutions. With less choice, it would allow banks to charge more for services they currently provide through banking fees. It would allow the largest bank in the country to grow even more. 

At a time when interest rates are higher than they have been in years, it’s important to give people more choice. Allowing a bank to acquire a competitor will have the opposite effect.

 

 

Le gouvernement doit rejeter une fusion entre HSBC et RBC

Il y a un an ce mois-ci, RBC, la plus grande banque du Canada en termes de parts de marché, a proposé de reprendre la clientèle canadienne de HSBC, la banque britannique ayant l’intention de se retirer du marché canadien. Bien que l’entente proposée doive encore franchir un certain nombre d’obstacles réglementaires, si on l’autorise à aller de l’avant, elle se traduira par moins d’options bancaires pour les Canadiens et par des frais bancaires plus élevés pour les clients à un moment où leur budget est déjà serré.

Le projet d’acquisition des actifs canadiens de HSBC par RBC, pour un montant de 13,5 milliards de dollars, aurait un effet direct sur les 780 000 clients de la banque HSBC. Celle-ci détient environ deux pour cent de l’ensemble des dépôts bancaires et des prêts hypothécaires du pays, et permettre à la plus grande banque du pays de croître de manière substantielle ne fera que diminuer la concurrence bancaire canadienne. Alors que le bilan de ce gouvernement en matière de refus des fusions et acquisitions entre grandes entreprises n’a pas vraiment été favorable aux consommateurs (on pense notamment à l’accord Rogers-Shaw), il est clair que permettre la concrétisation de cet accord n’est pas dans l’intérêt des Canadiens.

En fait, le Comité permanent des finances de la Chambre des communes s’est opposé à ce projet d’accord en déclarant que « l’affaiblissement de la concurrence dans le secteur financier pourrait susciter une hausse des frais de banque des Canadiens, alors que ces frais sont déjà élevés en raison du manque de concurrence dans le secteur ». Les députés de l’opposition, toutes allégeances confondues, ont demandé à la ministre des Finances de rejeter catégoriquement l’accord, tout comme des groupes de la société civile tels que le Canadian Anti-Monopoly Project et des groupes de défense de l’environnement comme Environmental Defence.

Malgré toute l’opposition formelle, le projet d’acquisition pourrait encore avoir lieu. Le Bureau de la concurrence a déclaré que le fusionnement proposé « n’aura vraisemblablement pas pour effet d’empêcher ou de diminuer sensiblement la concurrence en vertu de la Loi sur la concurrence ». Toutefois, il a également déclaré qu’elle « entraînerait une perte de rivalité entre les première et septième plus grandes banques du Canada » et a également soutenu que les marchés pertinents des services financiers demeurent concentrés, avec les cinq plus grandes banques du Canada représentant la grande majorité des services fournis aux Canadiens. Le Bureau de la concurrence a également fait remarquer que « les obstacles à l’entrée et à l’expansion sur plusieurs de ces marchés sont élevés » et que « les conditions dans certains de ces marchés peuvent faciliter un comportement coordonné entre les entreprises ». Il est évident que la concentration du marché entre un groupe de banques de plus en plus restreint ne va pas contribuer à diversifier les services bancaires et à les rendre plus abordables. 

En fait, la dernière fois qu’un accord de cette ampleur entre banques a été proposé, c’était dans les années 1990, lorsque la RBC et la Banque de Montréal ont tenté de fusionner. Cet accord avait été refusé par le ministre des Finances de l’époque. La majorité des Canadiens s’était opposée à la transaction, et le Bureau de la concurrence avait également invoqué la diminution de la concurrence dans le secteur bancaire, ce qui allait finalement influencer la décision du ministre des Finances de l’époque.  Il serait formidable de pouvoir dire que notre situation est différente aujourd’hui, mais le système bancaire canadien est encore trop concentré entre les mains d’une petite poignée d’acteurs majeurs.

La transaction est actuellement examinée par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), qui fournira des conseils supplémentaires à la ministre des Finances, qui a le dernier mot sur la transaction. Il est indéniable que permettre à la plus grande banque du Canada de prendre encore d’ampleur n’aurait pas d’effet positif sur les Canadiens, d’autant plus que les six plus grandes banques du Canada sont déjà considérées comme « trop imposantes pour faire faillite » selon les normes du BSIF. 

En fin de compte, à l’instar de la fusion Rogers-Shaw, il est difficile d’imaginer qui aurait intérêt à ce que cette fusion ait lieu, à part les dirigeants de RBC eux-mêmes. Les Canadiens auraient ainsi moins de choix en matière d’institutions bancaires. Cette diminution du choix permettrait aux banques d’exiger des frais plus élevés pour les services qu’elles offrent actuellement. La plus grande banque du pays pourrait ainsi croître encore davantage. 

À une époque où les taux d’intérêt sont plus élevés qu’ils ne l’ont été depuis des années, il est important de donner plus de choix aux gens. Permettre à une banque d’acquérir un concurrent aura l’effet contraire.

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