Carol Hughes’ Column – Permanently Expanding Student Grants the Right Move

The inflationary problems that have plagued Canadians throughout the past year are slowly starting to ease. February’s year-over-year inflation rate cooled to 5.2 percent, still above target for a healthy economy and higher than the Bank of Canada’s target inflation rate of two percent, but modestly better than where we’ve been throughout the past year. One cohort of Canadians who are feeling the belt-tightening a bit more significantly than most are current and prospective students, the people who will serve as the backbone of our economy of the future. With tuition costs more than doubling since 1990, and essentials such as food and housing taking a bigger chunk out of student budgets, it’s getting more and more difficult for young people to be able enter the workforce with the skills they need without a mountain of debt.

Budget 2023 invests $800 million to expand loans and grants for the 2023-24 school year, increasing the maximum grants available to $4,200, up from $3,000, for low-income students. This represents a 40 percent increase to student grants for those students who qualify…in normal years. Those students who have been accessing grants and post-secondary financial assistance recently may recognize that this is actually lower than the government’s previous grant program increase, which doubled Canada Student Grants in the early days of the pandemic, from $3000 to $6000, as a temporary measure. That measure is unfortunately about to end, following the completion of the 2022-23 school year. So while the government likes to tout the increase to the program, it functionally will feel like a decrease for students enrolled right now.

Additionally, those new grant maximums aren’t permanent. They exist only for the 2023-24 educational year, and unless a real commitment to enshrine an increase to the grant program is made, the 2024-25 year will see student grants reduced significantly. A longer-term, sustainable approach must be made to ensure students can fund a post-secondary education without driving them into debt they carry for years, sometimes decades, to come.

Grants are a significant form of student funding. Over half a million students access student grants, but we need to take into account how much of an effect that has. According to Statistics Canada, students enrolled in Canadian undergraduate programs spent an average of $6,834 on tuition fees for the 2022/2023 academic year. So even with current grant programs, students who are eligible for the maximum amount can’t cover the full cost of a year’s tuition, let alone rent, food, books, and other necessities. Obviously, many students do work and save for their education, and many parents are able to save for their kids’ education through RESPs, but student debt continues to be a major barrier for young people finalizing their education and entering the job market.

The average Canada Student Loan debt climbed to $28,000 per debtor in 2019, according to the Canadian Federation of Students. In Ontario, one in five insolvencies were caused by unmanageable student debt. With the latest budget, a permanent freeze to Canada Student Loan debt has been put in place, which will alleviate a significant portion of their financial burden as they move into the job market. This is good news, both for graduating students, and the economy.

Student loan debt forgiveness is also an issue worth considering if we are to help build the economy and the workforce of tomorrow. The Biden administration in the U.S. has proposed a student loan debt forgiveness program, and while the program there is under review, there’s no reason we can’t look to emulate some form of student loan forgiveness here. But what may be more pressing is to get the federal government to work with provinces and territories to cap and reduce tuition fees.

Post-secondary education is a gateway to a better future. Ensuring young people have the ability to train to become the doctors, millwrights, educators, and STEM professionals of the future, without crippling them financially as they enter the workforce, must be a priority if we are to build the thriving economy.

 

 

Élargir le programme de bourse canadienne pour étudiants de façon permanente : la bonne décision à prendre

Les problèmes d’inflation qui ont affligé les Canadiens tout au long de la dernière année commencent lentement à s’alléger. En février, le taux d’inflation sur 12 mois s’est calmé et s’est fixé à 5,2 %, ce qui est tout de même encore au-dessus de la cible à atteindre pour une économie en santé et supérieur au taux d’inflation visé par la Banque du Canada qui est de 2 %. Toutefois, nous pouvons affirmer que ce taux est un peu mieux comparé à ce que nous avons connu tout au cours de la dernière année. Il y a un groupe de Canadiens qui doit se serrer la ceinture quand même un peu plus que le reste de la population. On parle ici des étudiants actuels et futurs, soit les personnes qui seront le fer de lance de notre économie dans l’avenir. Alors que les droits de scolarité ont plus que doublé depuis 1990 et que les choses essentielles de la vie comme la nourriture et le logement viennent gruger des proportions plus importantes des budgets des étudiants, il devient de plus en plus difficile pour les jeunes de faire leur entrée sur le marché du travail en possédant les compétences dont ils ont besoin sans être fortement endettés.

Le budget de 2023 investit 800 millions de dollars pour étendre les prêts et bourses à l’année scolaire 2023-2024 et pour faire augmenter le montant maximum des bourses offertes à 4 200 $, alors qu’il est présentement de 3 000 $, à l’intention des étudiants à faible revenu. Cela représente une hausse de 40 % quant aux bourses pour les étudiants qui sont admissibles… lors d’une année normale. Les étudiants qui ont reçu récemment des bourses et de l’aide financière postsecondaire se rendront peut-être compte que le montant est en fait inférieur à la hausse antérieure annoncée par le gouvernement pour le programme de bourses, qui doublait la bourse canadienne pour les étudiants au début de la pandémie, en la faisant passer de 3 000 $ à 6 000 $, à titre de mesure temporaire. Malheureusement, cette mesure est sur le point de prendre fin, soit après l’année scolaire 2022-2023. Ainsi, alors que le gouvernement aime se vanter d’avoir augmenté les montants accordés dans le cadre du programme, d’un point de vue fonctionnel, les étudiants qui sont présentement inscrits auront plutôt l’impression de devoir composer avec une baisse.

En outre, les nouvelles sommes maximales des bourses ne sont pas permanentes. Elles ont été établies seulement pour l’année d’études 2023-2024; à moins que l’on ne prenne un véritable engagement en faveur de l’inclusion d’une hausse dans le programme de bourses, on constatera une diminution considérable des bourses d’études en 2024-2025. Il faut adopter une approche durable à plus long terme si l’on veut que les étudiants puissent se payer des études postsecondaires sans être contraints de s’endetter pendant des années, voire même des décennies.

Les bourses représentent une forme importante de financement des études. Plus de 500 000 étudiants reçoivent des bourses d’études, mais nous devons tenir compte de la mesure dans laquelle ces bourses ont une incidence. Selon Statistique Canada, les étudiants inscrits dans des programmes de premier cycle universitaire canadiens ont dépensé en moyenne 6 834 $ en droits de scolarité pour l’année universitaire 2022-2023. Ainsi, même avec les programmes de bourses actuels, les étudiants qui ont droit au montant maximum ne peuvent couvrir le total des droits de scolarité pour un an d’études, et encore moins payer leur loyer, leurs livres et d’autres choses nécessaires à la vie. Évidemment, bon nombre d’étudiants travaillent et économisent en vue de leurs études, et nombreux sont les parents qui sont capables d’économiser pour les études de leurs enfants grâce à des REEE. Toutefois, la dette des étudiants constitue toujours un obstacle majeur pour les jeunes qui terminent leurs études et qui arrivent sur le marché du travail.

La dette moyenne liée au prêt d’études canadien est montée à 28 000 $ par emprunteur en 2019, selon la Fédération canadienne des étudiantes et des étudiants. En Ontario, un cas d’insolvabilité sur cinq découlait d’une dette d’études devenue impossible à gérer. Conformément à ce qui a été annoncé dans le dernier budget, un gel permanent de la dette liée au prêt d’études canadien a été instauré, ce qui viendra alléger une portion considérable du fardeau financier des étudiants lorsqu’ils entreront sur le marché du travail. Il s’agit là d’une bonne nouvelle, tant pour les étudiants de dernière année que pour l’économie.

L’annulation de la dette liée aux prêts d’études est également une question qui mérite d’être étudiée si nous voulons contribuer à renforcer l’économie et à constituer la relève de demain. Aux États-Unis, l’administration Biden a proposé un programme d’annulation de la dette des étudiants; bien que ce programme fasse présentement l’objet d’une révision, rien ne nous empêcherait de reproduire une forme quelconque de plan d’annulation de la dette des étudiants au Canada. Par contre, il est peut-être plus urgent de s’assurer que le gouvernement fédéral travaille en collaboration avec les provinces et les territoires pour faire plafonner et faire baisser les droits de scolarité.

Les études postsecondaires sont une porte qui s’ouvre vers un meilleur avenir. Il faut en priorité s’assurer que les jeunes sont en mesure de faire des études pour devenir les médecins, les mécaniciens d’entretien, les éducateurs et les professionnels de la STIM de l’avenir, sans les ruiner au moment où ils font leur entrée sur le marché du travail, si nous voulons favoriser la prospérité de notre économie.

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