Carol Hughes’ Column – Canada’s Tragic Report Card on Femicide

The Canadian Femicide Observatory for Justice and Accountability (CFOJA) has recently released a detailed report on gender-based violence and murder in Canada. The #CallItFemicide Report 2018-2022 delves into the data that shows gender-based violence and murder has been increasing for a number of years now.

THE CFOJA report notes that, in the five years of gathering statistics on femicide, they have documented that 850 women have been murdered across the country. This equates to a woman being killed once every two days, on average. Among these documented cases, when an accused has been identified, 82 percent are reported to be male. What’s also exceptionally troubling is where this is happening. 42 percent of these cases are happening in non-urban centres, including small towns, villages, and remote communities, where less than one-fifth of the population resides.

Many of the demographic details are troubling. While the average age of a woman killed in Canada is 42, there are some groups of women that are worryingly overrepresented. Young women aged 25-34 comprised 21 percent of victims, but account for only 14 percent of the general female population. The report also states, “while information on race/ethnicity was not available in many cases, at minimum, about one in five female victims killed by male accused was an Indigenous woman or girl (19%).” This is a significant outlier, as, according to Statistics Canada, Indigenous peoples make up a total of five percent of the population. The timing of the report, just ahead of Red Dress Day, also known as the National Day of Awareness for Missing and Murdered Indigenous Women and Girls and Two-Spirit People, makes it clear that we have a lot of work to do to combat femicide.

The report notes that femicides are increasing across Canada. In fact, one of the more concerning details in the report reads as follows: “During this period, a common question has been whether the killings of women and girls increased. At first, this was a difficult question to answer, as homicide numbers fluctuate annually. But we are now three years beyond the beginning of the pandemic, so it is possible to say, yes, there have been increases in the killings of women and girls in Canada…In fact, the number of women and girls killed involving male accused in 2022 represents a 27 percent increase compared to those numbers in 2019, pre-COVID.”  While there were 148 victims in 2019, there were 184 victims counted in 2022. While there were concerns at the start of the pandemic that the mechanisms to prevent the spread of the virus, such as social distancing and work-from-home, may increase incidents of sexual- and gender-based violence, it’s still difficult to see statistics like this laid bare.

The CFOJA report proposes naming femicide a crime as a distinct sub-category of homicide. It notes that femicide has been officially recognized as a distinct crime in 22 countries around the world, particularly in Latin America. The Mass Casualty Commission Report that followed the mass shooting in Nova Scotia in April 2020 made a similar recommendation. The government has in fact signed a global treaty, the Inter-American Convention to Prevent, Punish, and Eradicate Violence Against Women, along with 35 other countries, that aims to create initiatives to investigate and eliminate femicide, but is one of only three signatories that has yet to fulfil their commitment to the treaty.

Further than this, the government needs to ensure they move forward with the National Action Plan to End Gender-Based Violence, but movement on the action plan has been slow. Additionally, the Indigenous Shelter and Transitional Housing Initiative, which set aside $724.1 million to expand supports for Indigenous women, children, and 2SLGBTQQIA+ people escaping gender-based violence, has barely been used, with recent reports stating that only around five percent of the fund has been spent to create transitional houses in it’s third year of existence. The government needs to focus on building this capacity to ensure that women can leave violent situations before worst-case scenarios happen.

Most people understand how important it is to combat gender-based violence. It takes real action to combat the problem, and at its current pace, the government isn’t doing nearly enough.  

 

 

Le tragique bilan des féminicides au Canada

L’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation (OCFJR) a récemment publié un rapport détaillé sur la violence et les meurtres fondés sur le genre au Canada. Le rapport #cestunfémicide : Comprendre les meurtres de femmes et de filles liés au sexe et au genre au Canada en 2018-2022 analyse des données qui révèlent que la violence et les meurtres fondés sur le genre augmentent depuis quelques années.

Le rapport de l’OCFJR indique que durant les cinq années où l’OCFJR a recueilli des données sur les féminicides, 850 femmes ont été assassinées au pays. Ainsi, une femme est assassinée tous les deux jours en moyenne. Parmi les cas documentés pour lesquels on a identifié un accusé, 82 % d’entre eux étaient des hommes. L’endroit où les meurtres se produisent est également très perturbant. Dans 42 % des cas, ils sont commis hors des centres urbains, notamment dans des petites villes, des villages et des communautés éloignées, où moins d’un cinquième de la population habite.

Bon nombre des données démographiques sont troublantes. La moyenne d’âge des femmes assassinées au Canada est de 42 ans, mais il est inquiétant de constater que certains groupes de femmes sont surreprésentés. Dans 21 % des cas, les victimes sont de jeunes femmes âgées de 25 à 34 ans, alors qu’elles ne représentent que 14 % de la population féminine générale. Le rapport indique également que « bien que les informations sur la race ou l’origine ethnique ne soient pas disponibles dans de nombreuses affaires, au minimum, environ une femme/fille sur cinq tuée par un accusé de sexe masculin était autochtone (19 %) ». Il s’agit d’une importante aberrance, puisque, selon Statistique Canada, les Autochtones ne représentent que 5 % de la population. Le fait que le rapport a été publié juste avant la Journée de la robe rouge, aussi connue sous le nom de Journée nationale de sensibilisation aux femmes et aux filles ainsi qu’aux personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées, montre clairement que nous avons encore beaucoup à faire pour lutter contre le féminicide.

Le rapport indique que les féminicides sont en hausse partout au pays. En fait, voici l’un des détails les plus préoccupants du rapport : « Au cours de cette période, une question fréquente a été de savoir si les meurtres de femmes et de jeunes filles avaient augmenté. Au début, il était difficile de répondre à cette question, car le nombre d’homicides fluctue chaque année. Mais trois ans après le début de la pandémie, il est possible d’affirmer que les meurtres de femmes et de filles ont augmenté au Canada […] En fait, le nombre de femmes et de filles tuées par des hommes accusés en 2022 représente une augmentation de 27 pour cent par rapport aux chiffres de 2019, avant [le début de la pandémie de COVID-19] ». On a recensé 148 victimes en 2019, contre 184 en 2022. Au début de la pandémie, on craignait que les mesures visant à prévenir la propagation du virus, comme la distanciation physique et le télétravail, ne fassent augmenter les cas de violence fondée sur le sexe et le genre, il est malgré tout difficile de dévoiler de telles statistiques.

Le rapport de l’OCFJR propose de désigner le féminicide comme un crime distinct de l’homicide. Il souligne que le féminicide est officiellement reconnu comme un crime distinct dans 22 pays du monde, notamment en Amérique latine. Le rapport de la Commission des pertes massives suivant la fusillade de masse survenue en Nouvelle-Écosse en avril 2020 a formulé une recommandation semblable. Le gouvernement, aux côtés de 35 autres pays, a en fait signé un traité mondial, la Convention interaméricaine sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence contre la femme, qui vise à créer des initiatives pour enquêter sur les féminicides et les éliminer, mais le Canada est l’un des trois signataires qui n’ont pas encore rempli leur engagement à l’égard du traité.

Le gouvernement doit également faire avancer le Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, mais il n’y a eu que peu de progrès dans ce dossier. De plus, on n’exploite pas suffisamment l’Initiative de maisons d’hébergement et de logements de transition pour les Autochtones, qui a mis 724,1 millions de dollars de côté pour élargir les services de soutien pour les femmes, les enfants et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones victimes de violence fondée sur le genre. En effet, selon des rapports récents, seulement 5 % des fonds ont été utilisés pour construire des logements de transition au cours de la troisième année d’existence de cette initiative. Le gouvernement doit s’attaquer à la construction de ces logements pour que les femmes puissent quitter des situations de violence avant que quelque chose de pire ne se produise.

La majorité des gens comprennent à quel point il est important de lutter contre la violence fondée sur le genre. Il faut prendre des mesures concrètes pour enrayer ce problème, et compte tenu de l’état actuel des choses, le gouvernement est loin d’en faire assez.

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