Carol Hughes’ Column – Canadians Need Clarity on Oil and Gas Price Gouging

Most Canadians are obviously feeling the financial pinch these days. Inflation, while definitely coming down from the massive highs of 2022, still averaged 3.9 percent in 2023, according to Statistics Canada, which is still nearly double the Bank of Canada’s benchmark goal of 2 percent year-over-year. One area where they are really feeling the pinch is the price of oil and gas. Prices have risen dramatically in the past few years, allowing oil and gas companies to shatter profit records at our expense. It may just be time to have the Competition Bureau investigate to ensure they aren’t ripping Canadians off.

To say oil and gas companies have done well in the past few years is seriously underselling it. Oil and gas companies in Canada made a combined $70 billion in profits in 2022. These profits include a combined 60 percent increase in the profits of oil and gas extraction, as well as a doubling of profits from refining from 2021, when the industry made a combined profit of $42 billion. Some increases in profits would be understandable, considering we were still dealing with many of the issues related to the Covid-19 pandemic at the time, but its hard to fathom an almost $30 billion increase in profit margins. Median compensation of CEOs of oil and gas companies rose by 20 percent in 2022 alone.

As world oil prices have come down, oil and gas profit margins have remained high. Canadians are already paying to subsidize these incredibly profitable companies, to the tune of $8 billion in loan guarantees for the Trans Mountain pipeline, $7.4 billion in public financing through Export Development Canada (EDC), and $1.3 billion for untested carbon capture and storage projects, according to a recent study from Environmental Defence. There’s no logical reason any government should be giving an already hyper-profitable sector more money to continue to hold the economic scale under its thumb. They don’t need social welfare from the Federal government to then turn around and price-gouge consumers. It was wrong when the government decided to give Loblaws $12 million to buy new freezers, and that’s dwarfed by the money we give to the oil and gas sector.

Clearly, we need to examine the profits of oil and gas companies to make sure they aren’t gouging consumers. New Democrats have demanded an inquiry into price gouging to ensure people are paying a fair price at the pumps. The Competition Bureau has the power to examine these details, all it takes is directive from the Minister of Innovation, Science and Industry to conduct a market study. A report a few years ago from the B.C. Utilities Commission found that at least 13 cents per litre of higher gas prices at the pump were “unexplained” in a competitive market. The Competition Bureau has done this work on a smaller scale already. The regulator has laid charges 24 times in the past 16 years related to price-fixing at gas stations, fining individual stations up to $1.85 million. It would not be a stretch for the regulator to examine competitive behaviours at a larger scale.

If there is gouging, the government must use every tool they have to bring down prices. An excess profits tax on oil and gas companies, according to the Parliamentary Budget Office, could bring in as much as $4.2 billion dollars, which could then be used to put more money back in people’s pockets.

It should be the government’s job to clamp down on corporate greed and ensure that Canadians are paying a fair price for the services they receive. When there is little competition in a market, such as in the grocery, telecom, air travel, and banking industries currently, people pay more and get less.

 


Les Canadiens ont besoin de clarté concernant le gonflement des prix du pétrole et du gaz

La plupart des Canadiens font face à des contraintes financières ces jours-ci. L’inflation, même si elle a définitivement connu une baisse par rapport aux sommets de 2022, atteignait tout de même 3,9 % en moyenne en 2023, selon Statistique Canada, ce qui est presque le double de l’objectif de référence de 2 % d’une année à l’autre établi par la Banque du Canada. Une des dépenses qui fait le plus mal, sur le plan financier : le pétrole et le gaz. Les prix ont connu une hausse spectaculaire au cours des dernières années, ce qui a permis aux entreprises pétrolières et gazières de toucher des profits records à nos frais. Il est peut-être temps que le Bureau de la concurrence enquête pour s’assurer qu’ils n’escroquent pas les Canadiens.

Dire que les compagnies pétrolières et gazières s’en sont bien tirées au cours des dernières années serait un euphémisme. Au Canada, les compagnies pétrolières et gazières ont réalisé des profits combinés de 70 milliards de dollars en 2022. Ces profits comprennent une augmentation combinée de 60 % des profits de l’extraction pétrolière et gazière, de même que le doublement des profits du raffinage par rapport à 2021, lorsque l’industrie a réalisé des profits combinés de 42 milliards de dollars. Une certaine hausse des profits serait comprenable, étant donné que nous étions alors toujours aux prises avec bon nombre des enjeux liés à la pandémie de COVID-19, mais il est difficile de comprendre une hausse de près de 30 milliards de dollars en marges bénéficiaires. La rémunération médiane des PDG des entreprises pétrolières et gazières a connu une hausse de 20 % en 2022 seulement.

Les cours mondiaux du pétrole ont baissé, mais les marges bénéficiaires sont demeurées élevées dans le secteur pétrolier et gazier. Les Canadiens paient déjà pour subventionner ces entreprises incroyablement rentables, à hauteur de 8 milliards de dollars en garanties de prêt pour le pipeline Trans Mountain, de 7,4 milliards de dollars en financement public par l’entremise d’Exportation et développement Canada (EDC) et de 1,3 milliard de dollars pour des projets de captage et de stockage du carbone qui n’ont pas été mis à l’essai, selon une récente étude de Protection environnementale Canada. Il n’y a pas de raison logique pour qu’un gouvernement accorde plus d’argent à un secteur déjà extrêmement rentable afin de lui permettre de continuer à maintenir les gens aux bas de l’échelle économique sous son emprise. Ils n’ont pas besoin de l’aide sociale du gouvernement fédéral, pour ensuite se retourner et imposer des prix abusifs aux consommateurs. Le gouvernement a eu tort de décider de donner 12 millions de dollars à Loblaws pour acheter de nouveaux congélateurs, mais ce n’était rien à côté de l’argent que nous donnons au secteur pétrolier et gazier.

Nous devons sans contredit examiner les profits des entreprises pétrolières et gazières pour nous assurer que ces dernières n’escroquent pas les consommateurs. Les néo-démocrates réclament une enquête sur le gonflement des prix pour s’assurer que les gens paient un prix juste à la pompe. Le Bureau de la concurrence a le pouvoir d’examiner ces détails. Tout ce qu’il faut, c’est une directive du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie afin de lancer une étude de marché. Il y a quelques années, un rapport de la B.C. Utilities Commission a révélé qu’une hausse d’au moins 13 cents le litre sur le prix de l’essence à la pompe était « inexpliquée » dans un marché concurrentiel. Le Bureau de la concurrence a déjà fait ce travail à plus petite échelle. L’organisme de réglementation a porté des accusations à 24 reprises au cours des 16 dernières années en ce qui concerne la fixation des prix aux stations-service et a imposé des amendes allant jusqu’à 1,85 million de dollars aux stations individuelles. Il ne serait pas excessif d’exiger que l’organisme de réglementation examine les comportements concurrentiels à une plus grande échelle.

Si les prix sont abusifs, le gouvernement doit utiliser tous les outils dont il dispose pour faire baisser les prix. Selon le Bureau du directeur parlementaire du budget, une taxe sur les profits excédentaires des compagnies pétrolières et gazières pourrait permettre d’aller chercher des revenus allant jusqu’à 4,2 milliards de dollars, somme qui pourrait ensuite servir à remettre plus d’argent dans les proches des gens.

Il devrait revenir au gouvernement de sévir pour contrer la cupidité des entreprises et de veiller à ce que les Canadiens paient un prix juste pour les services qu’ils reçoivent. Lorsqu’il y a peu de concurrence dans un marché, comme c’est actuellement le cas dans les industries de l’alimentation au détail, des télécommunications, des déplacements aériens et des banques, les gens paient plus, mais reçoivent moins.

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