In a move that’s as shocking as the sun rising, grocery giants Loblaw, Walmart Canada and Sobeys have once again been named in a class action lawsuit that alleges they are shortchanging customers in the amount of meat they are purchasing. If the lawsuit has merit, it will represent yet another example of a tight-knit industry hellbent on nickel-and-diming every cent they can gouge out of Canadians.
The lawsuit was filed in Vancouver by lead plaintiff Carrie Corrall in Vancouver on January 9th. The lawsuit alleges that these grocers are deceptively including the weight of the packaging when selling meat products to customers when those products are sold by weight, a violation of federal and provincial regulations.
While the proposed class action suit must be certified by a judge to proceed, there is more than enough precedent for grocery giants playing fast and loose with the law to merit at least an examination. Many will likely recall grocery giants like Loblaw, Weston, Canada Bread, Sobeys, Metro, Walmart Canada and Giant Tiger were all named in a class-action suit for fixing the price of bread between 2001 and 2015. Six months ago, Weston and Loblaw agreed to pay $500 million between them to settle class actions against them in Ontario and Quebec, the largest class action settlement in Canadian history. It’s not exactly difficult to draw the conclusion that if a company like Loblaw would be unscrupulous enough to fix the price of bread, they could very well have applied this corporate strategy to include the weight of packaging as meat.
A recent CBC News investigation found that the Loblaw chain was “selling underweighted meat across 80 stores for an undisclosed period that ended in December 2023.” They also conducted another investigation of seven different grocery stores across the country in 2024, and found underweighted meat in four, resulting in overcharges per item ranging from four to eleven percent. To put this in perspective, as of the writing of this column, a pound of extra lean ground beef was going for $9.49. Splitting the difference, let’s say packaging accounts for 7.5 percent of the weight of that pound of beef sale. That is $0.71 cents of the total cost of the pound of beef. While not too significant on an individual level, it would cost Canadians a significant amount of money over, months, years, and decades. That same pound of beef, unchanged in cost, bought once a week over the course of a year, would mean someone was overcharged $36.92.
While we wait to see if a judge determines if the class action suit has merit, it should be noted that Canadian food labelling laws require that net quantity declarations must accurately reflect the amount of food in the package. If companies are misleading consumers about the volume and content of the food they are selling, they are breaking the law. The Canadian Food Inspection Agency has a duty to investigate claims such as those found in the class action lawsuit and ensure that grocery giants are adhering to the letter of the law. But when investigating a claim that Loblaw and other grocery giants were doing this in late 2023, CFIA claimed they didn’t investigate the complaint because the grocer reported that they had fixed the problem. Its discouraging for industry regulators like CFIA to take the word of a retailer like that. They conducted 11 other investigations between 2019 and 2023 where food weight didn’t match what was being sold, and yet no fines were issued.
This lawsuit speaks to many of the issues that are present in the grocery industry, and when too few players control far too much of the industry itself, much like the telecom industry that gouges Canadians with few choices for essential products. Restrictive covenants, which limit the kind of store that can open at a location when a grocer leaves a certain property, keep new entrants out of the market. Exclusivity clauses, which prevent a company from leasing land to direct competitors, also directly harms competition and keeps grocery prices artificially high. Yet beyond this, when grocery giants bite consumers, our federal protection agencies like CFIA and the Competition Bureau need to be given the teeth to bite back.
Food costs continue to be far too high, and the corporate giants continue to rake in record profits. We need to leverage the power of federal agencies to ensure they aren’t doing it illegally.
Il faut enquêter sur les géants de l’alimentation qui faussent le poids des viandes
Sans surprise aucune, les géants de l’alimentation Loblaw, Walmart Canada et Sobeys sont à nouveau visés par une action collective, cette fois-ci parce qu’ils vendraient des emballages de viande ne contenant pas la quantité indiquée sur l’étiquette. Si cette poursuite se révèle fondée, elle démontrera une fois de plus l’acharnement d’une industrie tissée serré qui est déterminée à saigner les Canadiens à blanc.
Cette action en justice a été intentée par Carrie Corrall, la plaignante principale, le 9 janvier à Vancouver. La poursuite allègue que ces épiciers incluent de manière trompeuse le poids de l’emballage dans le prix des viandes vendues au poids, ce qui contrevient aux règlements fédéraux et provinciaux.
L’action collective envisagée devra d’abord être autorisée par un juge pour aller de l’avant; or, comme les géants de l’alimentation ont souvent pris des libertés avec la loi par le passé, cette affaire mérite au moins d’être examinée. Beaucoup se souviendront sans doute de l’action collective intentée contre de grands acteurs du secteur, dont Loblaw, Weston, Canada Bread, Sobeys, Metro, Walmart Canada et Tigre Géant, accusés d’avoir fixé le prix du pain de 2001 à 2015. Il y a six mois, Weston et Loblaw ont accepté de payer 500 millions de dollars à eux deux pour régler les actions collectives les visant en Ontario et au Québec, ce qui constitue le plus important règlement de recours collectif de l’histoire canadienne. Si une entreprise comme Loblaw n’a pas de scrupules à fixer le prix du pain, on peut facilement concevoir que l’inclusion du poids de l’emballage dans le prix de la viande pourrait être une autre de ses stratégies du même acabit.
Une récente enquête de CBC News a révélé que la chaîne Loblaw avait vendu des emballages de viande contenant une quantité moindre que celle affichée sur l’étiquette dans 80 épiceries pendant une période non précisée qui a pris fin en décembre 2023. Une autre enquête menée par CBC News dans sept épiceries du pays en 2024 a révélé que des emballages de viande ne contenant pas la quantité indiquée étaient vendus dans quatre d’entre elles et que la surfacturation était de l’ordre de 4 à 11 %. Pour mettre les choses en perspective, au moment de la rédaction de cet article, une livre de bœuf haché extra-maigre se vendait 9,49 $. Faisons une moyenne et disons que l’emballage correspond à 7,5 % du poids de cette livre de bœuf. La surfacturation serait alors de 0,71 $ par livre. Certes, elle n’est pas énorme à l’échelle individuelle, mais au fil des mois, des années et des décennies, elle finit par coûter cher aux Canadiens. Si une personne achetait cette livre de bœuf, toujours au même prix, une fois par semaine pendant un an, elle se verrait facturer 36,92 $ de trop.
En attendant qu’un juge détermine si l’action collective est fondée, il convient de noter que les lois canadiennes sur l’étiquetage des aliments exigent que la quantité nette déclarée reflète avec exactitude la quantité contenue dans l’emballage. Si des entreprises induisent les consommateurs en erreur quant à la quantité et au contenu des aliments qu’elles vendent, elles enfreignent la loi. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a le mandat d’enquêter sur les allégations comme celles formulées dans le cadre de l’action collective et de veiller à ce que les géants de l’alimentation respectent la lettre de la loi. Or, lorsqu’elle a été saisie d’une plainte selon laquelle Loblaw et d’autres géants de l’alimentation se livraient à cette pratique de surfacturation à la fin de 2023, l’ACIA a affirmé qu’elle n’avait pas fait enquête parce que l’épicier avait déclaré avoir corrigé le problème. Il est décourageant que des autorités de réglementation de l’industrie comme l’ACIA croient ainsi un détaillant sur parole. De 2019 à 2023, l’ACIA a mené 11 autres enquêtes sur des cas où le poids des aliments ne correspondait pas à ce qui était vendu, mais elle n’a infligé aucune amende.
Cette action en justice témoigne de nombreux problèmes observés dans l’industrie de l’alimentation et du fait qu’un nombre trop restreint d’acteurs contrôlent une part beaucoup trop grande de ce secteur, à l’instar de l’industrie des télécommunications, qui escroque les Canadiens en leur proposant un choix limité de produits et services essentiels. Par exemple, les clauses restrictives, qui limitent les types de magasins pouvant s’installer dans une propriété laissée vacante par un épicier, empêchent l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché. Les clauses d’exclusivité, qui interdisent à un locateur de louer des terrains à des concurrents directs d’un locataire, nuisent aussi directement à la concurrence et maintiennent les prix des aliments à un niveau artificiellement élevé. Enfin, et surtout, il faut donner à nos organismes fédéraux de protection, tels que l’ACIA et le Bureau de la concurrence, les moyens de riposter quand les géants de l’alimentation malmènent les consommateurs.
Le coût des aliments reste beaucoup trop élevé, et les grandes entreprises du secteur ne cessent d’engranger des profits records. Nous devons faire appel au pouvoir des autorités fédérales pour veiller à ce que ces entreprises n’agissent pas dans l’illégalité.