Carol Hughes’ Column – National Child Care Program One Step Closer

It feels as if Canadians have been waiting decades for a comprehensive national, affordable child care program, in many ways because they have. Former Prime Minister John Turner was the first to actively appoint a task force to examine the state of daycare across the country, resulting in a mammoth 428-page report laying the foundations for what exactly Canadians want and need out of comprehensive child care. Former Prime Minister Brian Mulroney campaigned on a national day care system, and introduced a bill for a system that ultimately never passed. The 2005 federal budget had a bilateral agreement for child care in place, but once Harper came to power in 2006, one of the first things he did was eliminate that agreement. Now, with Bill C-35 reaching report stage at Committee and likely to return to Parliament soon, we may finally see those decades of promises come to fruition.

A national, affordable early learning and child care plan was one of the NDPs priorities as part of the Supply and Confidence agreement with the government. It’s an important measure that will have a significant positive benefit to working families and single parents across the country, and help boost our economy.

Child care costs vary wildly across the country. In Quebec, where the province has had some form of affordable child care in place since 1997, monthly child care costs are approximately $181.00. In a major city like Toronto, however, those median costs are astronomically higher, $1 578 per month in 2022.

Those high costs have a serious detrimental effect on parents participating fully in the labour market. In many cases, child care is so unaffordable that, in two-parent households, it’s actually more affordable to have one parent stay home, and it is women who are far more likely to take on child care responsibilities, delaying or even stopping their careers.

The Quebec model is interesting because it gives us some rather stark data points. When the Quebec Educational Childcare Act put in place in 1997, women’s labour participation in the province was four percentage points below the national average, meaning more women were staying home to take care of children rather than advancing their own careers. Today, Quebec women have a four percent higher labour market participation rate compared to the national average, and among the highest in the world. Child care on its own, has raised Quebec’s GDP by 1.7 percent, or roughly $3.9 billion.

Much like infrastructure spending, child care spending is very good for the economy. A TD Economics examination indicates that for every dollar spent on child care and early childhood education, the economy makes between $1.50 and $2.80 in return. The reasoning for this is quite simple. More women are comfortable entering the workforce. Parents spend less on child care, and are thus able to spend money on other areas of the economy, such as housing. An affordable national child care plan is a win for everyone.

That brings us to the current plan. Each province and territory have signed agreements for the program. It’s designed around prioritizing private, not-for-profit child care providers, with the end goal of reaching truly affordable $10-a-day child care by the end of 2025. The model also upholds the right of Indigenous peoples to free, prior and informed consent for issues concerning their children, which will bring us closer in line with the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples. Once this bill is adopted, the government will be required to show that investments made in child care improve the availability, accessibility, affordability and quality of child care services.

It’s unfortunate that it’s taken decades for a national child care plan to take shape, but we are on the precipice of having a system that better supports women, boosts our economy, and provides children with a safe, affordable spaces that will let them learn and grow.

 

 


Un pas de plus vers la mise en place d’un programme national de garde d’enfants

À bien des égards, nous avons l’impression que les Canadiens attendent depuis des décennies qu’un programme national de garde d’enfants exhaustif soit instauré. C’est effectivement le cas. L’ancien premier ministre John Turner a été le premier à agir dans ce domaine en nommant un groupe de travail qui devait examiner l’état des services de garde à travers le pays, ce qui a mené à la rédaction d’un énorme rapport de 428 pages qui jetait les bases sur ce que les Canadiens veulent tirer au juste d’un système de garde d’enfants exhaustif et sur leurs besoins à cet égard. L’ancien premier ministre Brian Mulroney a mené une campagne en faveur de l’établissement d’un système national de garde d’enfants et a soumis un projet de loi portant sur un tel système qui n’a finalement jamais été adopté. Le budget fédéral de 2005 prévoyait une entente bilatérale pour les services de garde d’enfants en place, mais, quand Stephen Harper a pris le pouvoir en 2006, l’une des premières décisions qu’il a prises a été d’éliminer cette entente. Maintenant que le projet de loi C-35 se trouve à l’étape du rapport en comité et qu’il risque de se retrouver bientôt devant le Parlement, nous verrons peut-être finalement se concrétiser des promesses qui s’étirent depuis des décennies.

La mise en place d’un programme national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordable faisait partie des priorités du NPD dans le cadre de l’entente de soutien et de confiance conclue avec le gouvernement. Il s’agit d’une mesure importante qui entraînera un effet positif majeur pour les familles et les parents seuls qui travaillent partout au pays et qui contribuera à stimuler notre économie.

Le coût des services de garde varie grandement d’un bout à l’autre du pays. Au Québec, où l’on a mis en place un système de services de garde abordables en 1997, les services de garde d’enfants coûtent environ 181 dollars par mois. En revanche, dans une grande ville comme Toronto, le coût médian est considérablement plus élevé; en effet, il était de 1 578 dollars par mois en 2022.

Ces coûts élevés ont une incidence néfaste majeure sur les parents qui font le choix de participer pleinement au marché du travail. Dans bien des cas, faire garder un enfant coûte tellement cher que, pour certaines familles biparentales, il est en fait plus rentable qu’un parent reste à la maison. Ce sont les femmes qui sont beaucoup plus susceptibles d’assumer les responsabilités relatives à la garde des enfants; elles reportent ainsi leur carrière ou y mettent même fin dans certains cas.

Le modèle québécois est intéressant, car il nous présente des éléments de données plutôt frappants. Quand la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance du Québec a été adoptée en 1997, le taux de participation des femmes au marché du travail dans la province se situait à quatre points de pourcentage sous la moyenne nationale, ce qui signifie qu’un plus grand nombre de femmes restaient à la maison pour s’occuper des enfants au lieu de se consacrer à leur carrière. De nos jours, le taux de participation des femmes québécoises au marché du travail se situe quatre points de pourcentage au-dessus de la moyenne nationale. Il s’agit également de l’un des taux les plus élevés au monde. À eux seuls, les services de garde ont fait grimper le PIB du Québec de 1,7 pour cent ou d’environ 3,9 milliards de dollars.

Un peu comme c’est le cas avec les dépenses dans les infrastructures, les dépenses rattachées aux services de garde d’enfants sont très bonnes pour l’économie. Un examen réalisé par les Services économiques TD indique que, pour chaque dollar dépensé dans les services de garde et l’apprentissage des jeunes enfants, l’économie obtient en retour entre 1,50 $ et 2,80 $. La raison qui explique cela est bien simple. On compte davantage de femmes qui sont à l’aise avec l’idée de faire leur entrée sur le marché du travail. Par ailleurs, les parents consacrent moins d’argent à la garde de leurs enfants et peuvent donc dépenser dans d’autres secteurs de l’économie, comme le logement. La mise en place d’un plan national en vue d’offrir des services de garde abordables est avantageuse pour tout le monde.

Cela nous amène au plan actuel. L’ensemble des provinces et des territoires ont signé des ententes dans le cadre du programme. Le programme est conçu de manière à prioriser les fournisseurs de services de garde privés et sans but lucratif, en ayant toujours comme objectif final d’offrir des services de garde réellement abordables à 10 dollars par jour d’ici la fin de l’année 2025. Le modèle respecte aussi le droit des peuples autochtones à donner un consentement préalable, libre et éclairé pour ce qui est des enjeux qui concernent leurs enfants, ce qui nous permettra de mieux respecter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Une fois que ce projet de loi aura été adopté, le gouvernement sera tenu de démontrer que les investissements faits dans le secteur de la garde d’enfants améliorent la disponibilité, l’accessibilité, l’abordabilité et la qualité des services de garde d’enfants.

Il est malheureux de constater qu’il a fallu attendre des décennies pour qu’un plan national sur la garde d’enfants prenne forme, mais nous sommes sur le point de pouvoir profiter d’un système qui soutient davantage les femmes, qui stimule notre économie et qui offre aux enfants des places abordables qui leur permettront d’apprendre et de grandir en toute sécurité.

This entry was posted in Carol Hughes' Column, Columns. Bookmark the permalink.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *